Un jeune manifestant a été tué hier par balle à Bignona près du marché après que des jeunes manifestaient pour exiger la libération de leurs camarades arrêtés lors des évènements de jeudi dernier. Korka Ba atteint par balle à la tête a rendu l’âme sur place sous le regard impuissant de ses camarades qui n’ont fait que constater la tragédie. La ville de Bignona poursuit son décompte macabre issu des manifestations politiques depuis mars 2021. La mort hier par balles du jeune Korka Ba, la vingtaine, vient allonger la liste des manifestants qui ont perdu la vie ces deux dernières années à Bignona. Cinq, c’est désormais le nombre de manifestants qui ont péri entre Mars 2021 et Mars 2023 à Bignona lors des manifestations politiques.
La tension reste encore et toujours vive dans le sud du pays. Hier, un jeune a été tué par balle à hauteur de la route nationale près du marché de Bignona. La tète atteinte par l’impact de la balle, les images insoutenables frisent l’horreur. Le jeune Mamadou Korka Ba à peine la vingtaine qui manifestait avec d’autres jeunes pour la libération des élèves arrêtés s’est vu « froidement » abattu à Bignona près du marché. Un autre manifestant grièvement blessé a été évacué à Ziguinchor. La ville de Bignona plongée dans la violence avec ce jeune tué, d’autres localités du département ont connu des manifestations dans la journée d’hier. A Oulampane dans l’extrême sud du département, de jeunes manifestants ont barré la route paralysant la circulation sur la transgambienne. Même scénario sur l’axe Bignona-Séléty sur la RN5, des manifestants sont massivement sortis pour réclamer la libération de leurs camarades élèves arrêtés lors des manifestations. Les agitations vont crescendo dans Ziguinchor et sa commune depuis jeudi dernier. Pneus calcinés, affrontements entre jeunes et les forces de l’ordre, la ville reste secouée depuis par cette tension. Hier, c’est l’un des sièges de l’Alliance pour la République (APR) sise au quartier Léona qui a été la cible de manifestants qui ont vandalisé les lieux. Le système éducatif a été quasi paralysé par des jeunes manifestants qui réclament désormais la libération de leur camarades arrêtes. Ces derniers déférés au parquet hier devraient être édifiés sur leur sort, ce mardi. A quand la fin de ces manifestations, s’interroge-t-on dans la capitale du sud où il ne passe plus un jour sans que des jeunes manifestants impriment leurs marques par des pneus brulés dans certaines artères de la ville.
AMPLITUDE 5 A L’ECHELLE DES MANIFESTATIONS
Bignona paie un lourd tribut
Le jeune Korka Ba tué hier, lundi, à Bignona, une ville encore en larmes. Un mort qui vient allonger le lot de personnes tuées dans les manifestations depuis mars 2021. En effet, Bignona paie le lourd tribut de ces manifestations politiques. Les soulèvements « riment » avec mort de manifestants à Bignona. Au moins, cinq personnes sont mortes lors de manifestations entre mars 2021 et mars 2023 dans la capitale du Fogny. Aux trois morts enregistrés lors des manifestations de mars 2023, il faut y ajouter un autre jeune tué en juin et Korka Ba qui vient de périr « sous les balles » hier. Ziguinchor a également connu sa « dose mortelle » avec la mort d’Idrissa Goudiaby qui avait défrayé la chronique. Aujourd’hui, la grande interrogation réside sur cette particularité de Bignona qui enregistre chaque fois des morts lors de manifestations. Même s’il est difficile de se prononcer sur les auteurs de ces morts en cascades lors de manifestations, force est de constater que la zone reste fragile à ces impairs après les épisodes de conflit. Pas de camp de GMI à Bignona ni de commissariat de police en de pareilles circonstance. Le maintien de l’ordre est assuré par l’armée et la gendarmerie qui se déploient dans la ville. Dans leur mission régalienne ces forces armées gèrent et régulent la sécurité depuis des années dans cette partie du département de Ziguinchor.
#Source : Sud quotidien