Le Sénégal est candidat pour accueillir la CAN 2027. S’il obtient l’organisation, le pays accueillera pour la deuxième fois la compétition, 35 ans après la première. L’Algérie, le Botswana, l’Égypte et le trio Ouganda-Kenya-Tanzanie sont dans la course.
La CAF désignera le pays-hôte en septembre. Auparavant, elle effectuera les visites d’inspection chez les candidats entre le 1er et le 15 juillet.
Le Sénégal, qui a fait acte de candidature avec du retard, risquait la forclusion. La CAF ayant donné jusqu’au 23 mai aux pays désireux d’accueillir la CAN 2027 pour déposer leur dossier complet. D’après Bés Bi, qui a révélé dans son édition de ce mardi les contours de la candidature sénégalaise, les autorités politiques et les responsables du football sénégalais ont dû recourir à intense lobbying avant d’obtenir que le deadline soit repoussé au 4 juin.
Le Sénégal a engagé le contre-la-montre pour peaufiner son dossier. Celui-ci, qui devrait être d’une centaine de pages, est en cours d’élaboration. Il sera composé d’une offre technique et d’un projet de budget. Il sera envoyé à la CAF par DHL et en deux versions (numérique et physique).
Dans cette perspective, révèle Bés Bi, le Sénégal avait dépêché une délégation au siège de la CAF, en Égypte, pour matérialiser sa candidature. Elle était composée d’un conseiller du Premier ministre, Ibrahima Ndao, du directeur de la Haute compétition, Léopold-Germain Senghor, et du secrétaire général de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Victor Ciss. Sur place ces derniers ont tracé les contours de la candidature sénégalaise et recueilli le cahier des charges.
De retour à Dakar, ils ont restitué les conclusions de leur mission, mercredi dernier au siège du ministère des Sports. C’était sous la présidence du secrétaire général dudit département, Paul Dionne, et en présence des représentants des ministères et autres structures concernés. Au sommet de l’État comme au niveau de la FSF, l’objectif désormais est de produire un document compétitif, conforme au cahier des charges de la CAF.
Celui-ci, entre autres exigences, impose au pays-hôte de la compétition de mettre à disposition six stades pour les matches, au moins deux de plus de 50 000 places et quatre de plus de 15 000 places, ainsi que des enceintes d’entraînement dotées de pelouses naturelles, des infrastructures hôtelières et d’un réseau de transports publics de premier niveau.
Pour coller à ces normes, le Sénégal a choisi, en ce qui concerne les infrastructures sportives, six villes (Dakar, Thiès, Fatick, Kaolack, Ziguinchor et Saint-Louis) avec cinq stades pour abriter les rencontres et plus d’une dizaine d’annexes ou de «petits» stades pour les entraînements.
Bés Bi indique que le projet de budget sera réalisé avec le concours des techniciens du ministère des Finances. Le ministère des Transports présentera le tableau des infrastructures de transport et fera le point sur celles en cours de réalisation. Celui du Tourisme dressera la carte des réceptifs hôteliers tandis que les Forces armées et l’Intérieur traiteront la question de la sécurité.