De violentes manifestations ont éclaté dans la nuit du 1er au 2 juin 2023 à Tivaouane, suite au verdict du procès opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr. Pour manifester contre ce verdict, des jeunes en colère ont saccagé les bureaux du Conseil départemental. Ils ont ainsi brûlé des chaises qui étaient sur place à l’aide de cocktail Molotov et saccagé des vitres. D’après le gardien trouvé sur place, personne ne pouvait barrer la route à ces jeunes très déterminés. C’est après leur passage que les sapeurs ont été appelés au secours et la police alertée.
Deux bus appartenant à l’entreprise minière MDL (Mineral Disposits Sarl) ont été également brûlés.
La situation était tendue partout dans le pays ces derniers jours. Nous avons pu approcher quelques citoyens pour receuillir leurs propos. Pape Madické Mbaye, un boucher de la place et père de famille nous livre son amertume. « On est contraint de croiser les bras car n’ayant pas vu de clients, parce que l’argent se fait rare en cette période difficile. Pire encore, l’État du Sénégal a décidé de couper l’internet ».
Toujours selon notre interlocuteur, les prix ont augmenté, la viande coûte chère. Même le prix de la glace que nous utilisons a augmenté vu le coût élevé de l’électricité.
D’après un autre citoyen, sous le couvert de l’anonymat, la population souffre à cause de la politique du Président Macky Sall. Pour lui, tout ceci est entièrement de la faute du régime actuel. Le nombre de ministres et la mal gouvernance sont les facteurs principaux de cette furie. Le chômage, la montée des prix des denrées de premières nécessités, l’accès à la santé etc. posent problème.
Un autre citoyen toujours sous le couvert de l’anonymat, décrit la situation du Sénégal comme catastrophique. Les activités économiques sont à l’arrêt, des familles dans un total désarroi. Il interpelle les chefs religieux car dit-il, le pire est en train de se produire.
À l’issue des manifestations, 30 personnes ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt. Les élèves ont déserté les classes depuis le lundi 5 juin. Ils réclament la libération de leurs camarades arrêtés lors des manifestations.
Fanta kaba Maïga
Dabakh FM