Amadou Ndiaye, directeur de la protection judiciaire et sociale sur l’usage du numérique par les enfants : «Le numérique est un outil qu’il ne faut pas mettre à la portée de n’importe quel enfant»

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Dans le cadre de la Journée de l’enfant africain (Jea), la Direction de la protection judiciaire et sociale (Dpjs) a tenu hier, jeudi 15 juin 2023 à Dakar, un symposium national, regroupant des experts afin d’apporter des réponses à des situations préjudiciables au développement des enfants dans l’environnement du numérique. «Les droits de l’enfant dans l’environnement numérique», c’est le thème qui a été choisi par le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant, pour l’édition 2023. Selon le directeur de la protection judiciaire et sociale, le numérique ne doit pas être mis à l’accès de n’importe quel enfant.

A l’instar des autres pays d’Afrique, chaque année, le Sénégal célèbre la journée de l’enfant africain. En prélude de celle-ci, un symposium national regroupant des experts a été tenu hier, jeudi 15 juin 2023 à Dakar, afin d’apporter des réponses à des situations préjudiciables au développement des enfants dans l’environnement du numérique.

Amadou Ndiaye, Directeur de la protection judiciaire et sociale est revenu sur la pertinence du thème : «La raison d’être de la thématique du droit de l’enfant dans l’environnement numérique, c’est que c’est une thématique qui a été communiquée par le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfants (…) C’est une thématique extrême pertinente et qui met en exergue les avantages et les inconvénients de l’internet et de l’environnement numérique pour les enfants», a-t-il déclaré.

Evoquant l’encadrement de l’usage de l’internet par les enfants, le magistrat se félicite des réalisations de l’Etat du Sénégal dans ce sens. : «Le Sénégal est l’un des pays signataires de la Convention de Budapest sur la protection de la cybercriminalité. Mais aussi, il est l’un des rares pays à signer la Convention de Malabo, qui est une convention panafricaine en matière de protection de la cybercriminalité», a-t-il souligné, avant de continuer : «le Sénégal dispose d’une stratégie nationale de protection des enfants en ligne. Notre pays est également l’un des rares pays africain à avoir mis en place un portail de signalement numérique et des abus d’enfants».

Le DPJS a également fait savoir que Sénégal dispose d’autres institutions de lutte contre la cybercriminalité et pédopornographie au niveau de la police et de la gendarmerie.

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall venu présider la cérémonie, s’est lui aussi, réjoui de la pertinence du thème de l’année. Pour ce dernier, l’internet est un outil important qui s’impose à tous aujourd’hui. Mais cet outil regorge aussi pas mal d’inconvénients. «C’est un espace ouvert où l’on retrouve beaucoup de dangers auxquels ses utilisateurs peuvent être exposés notamment les plus vulnérables comme les enfants. Les apprenants en particulier, l’addiction aux réseaux sociaux peut prendre des formes graves. Dans bien des cas, elle peut être source de problèmes de santé, de difficultés scolaires, de troubles psychologiques, ou de comportement», a-t-il martelé.

La Journée de l’enfant africain qui se célèbre chaque «16 juin» a été décrétée en 1991 par l’Organisation de l’unité africaine devenue l’Union africaine, en hommage aux écoliers noirs qui manifestaient à Soweto, en Afrique du Sud, et qui ont été massacrés par la police du régime de l’Apartheid le 16 juin 1976, pour avoir réclamé une éducation de qualité, la même que les blancs.

Source : Sudquotidien

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