Chers amis Patriotes,
Je vous remercie de votre position très louable, de grands défenseurs de notre démocratie aujourd’hui chahutée. Toutefois, je me permets d’apporter ma modeste contribution à cette grande œuvre de salut public, dont les jalons viennent d’être posés par votre éminente assemblée.
Le premier mot qui me revient est qu’en ces moments difficiles que traverse notre pays, nous avons le devoir impérieux de faire très ATTENTION aux manœuvres dilatoires d’un régime à bout de souffle, pour faire accepter au peuple, l’idée d’un report des élections. Report pour vider le « contentieux » pré-électoral créé de toutes pièces, avec comme véhicule, un parrainage qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
Les thuriféraires commis à cette tâche, ont commencé depuis longtemps à emprunter le stimulus à Pavlov, pour normaliser cette idée dans la conscience des sénégalais.
Le Peuple sénégalais a suffisamment souffert, pour voir sa souffrance prolongée, peut être inconsciemment, par nous qui devons incarner ce désir de changement véritable, de modèle de société
– Qui d’entre nous ne s’est pas ému de cette inflation de candidatures à l’élection présidentielle de février prochain,
– qui d’entre nous n’a pas eu d’arrière-pensée de candidatures bénies par ce régime,
– qui d’entre nous n’a pas eu d’arrière-pensée, pour ne pas dire fait le constat, que les Sages du Conseil Constitutionnel ont peut être travaillé avec un fichier non conforme à ce qui devait être,
– qui d’entre nous a eu accès au fichier issu de la dernière mise à jour,
– qui d’entre nous n’a pas pensé à priori, qu’une élection non transparente et à haut risque, pouvait être la conséquence de tous ces actes posés en amont du processus électoral.
Mais je me suis toujours dit, comme vous d’ailleurs, que la préservation de la paix sociale dans notre pays, au-delà de la préférence du maintien d’un confort personnel, en valait la peine.
Fort de tout cela, conscient que cette inflation naturelle ou suggérée de candidatures ne pouvait que nous desservir et faire le jeu du chef de l’Exécutif, je vous exhorte à dépasser nos égos et à créer une grande coalition dénommée <<SAUVER LE SÉNÉGAL>>. Nous devons montrer que notre coalition est animée par des femmes et des hommes responsables et que notre pays est une GRANDE DEMOCRATIE et il le restera, malgré la volonté manifeste de diviser les Citoyens, par des pratiques d’un autre âge. La politique, c’est d’abord l’élégance Républicaine.
Faire avaliser l’idée d’un report des élections, est le but ultime de toute cette stratégie. L’occasion m’a été donnée plus d’une année avant, d’attirer l’attention. Je n’avais pas été <<entendu>> ou compris, tellement on était loin du 25 février. Le moment est peut être devenu favorable pour mettre au goût du jour, cette idée. Ne soyons pas les faire-valoir d’une telle forfaiture. C’est connu de tous, ils sont dans une réelle incertitude du lendemain d’élection.
Le Droit a semble-t-il été dit, laissons les organiser la compétition avec les sénégalais qui ont passé le filtre du parrainage.
Nos sorts de Candidats ou pas, importent moins que la souffrance que vivent les familles des sénégalaises et des sénégalais. Notre Coalition <<SAUVER LE SÉNÉGAL>>, structure de veille, veillera à la sauvegarde du vote des Citoyens. C’est pour cette raison, qu’aucune force ne doit pouvoir par des subterfuges, nous faire assumer le portage du REPORT DES ELECTIONS.
<<Choisi ou pas, je serai directement ou indirectement acteur dans ces élections>>, j’avais dit, choisissons dès maintenant d’être des acteurs de ces élections, par l’amplitude et la puissance de nos votes, pour un réel changement du mode de Gouvernance politique, économique et sociale.
Que l’histoire ne retienne jamais que c’est nous qui avons été demandeurs.
L’alibi pour un report de ces élections est tout trouvé…<<SUR LA DEMANDE DE L’ÊCRASANTE MAJORITÉ DES ACTEURS POLITIQUES>>. Poussé à l’extrême, cet alibi peut contenir l’idée <<D’UNE ERREUR ASSUMÉE>> dans la procédure de validation.
Notre devoir est de rester à côté du Peuple, pour lequel nombre de nos camarades se sont sacrifiés.
Pensons à ceux d’entre eux qui sont en prison, pour avoir défendu l’idée d’un pays démocratique et libre de son destin.
De par la loi, si nous ne sommes pas Candidats, nous devons tout simplement en prendre acte. C’est le Sénégal et les Sénégalais, notre seule préoccupation.
Cette posture n’entame en rien notre combat de voir:
– moins de sénégalais dans la pauvreté extrême,
– moins d’enfants sénégalais scolarisés dans les conditions les plus précaires avec 6 000 abris provisoires,
– moins de sénégalais voir leur besoin d’accès aux soins non satisfait,
– moins d’agriculteurs non bénéficiaires des intrants au profit d’autres inconnus au bataillon,
– moins de pasteurs et de pêcheurs ne pouvant plus faire face aux besoins de leurs familles, par le fruit de leur travail,
– moins d’entreprises prises dans l’étau d’une concurrence déloyale, fruit d’une mondialisation mal maîtrisée et d’un État ne défendant pas suffisamment les intérêts nationaux,
– un développement déséquilibré des terroirs, qui fragilise nos jeunes et leur fait miroiter un monde meilleur ailleurs.
Il y a suffisamment de Patriotes parmi les élus candidats, pour porter les idéaux de ce nouveau Sénégal.
N’alimentons pas l’inflation, contenons-la autour de dignes fils de notre pays, qui sont prêts à œuvrer pour améliorer la vie de millions de nos compatriotes, assainir les mœurs politiques d’enrichissement sans cause.
Exigeons plutôt de ceux qui en ont la charge, d’organiser des élections libres et transparentes, dans la paix, comme lors des élections législatives de 2022.
Je rappelle que le seul cas de figure envisagé par notre Constitution pour un éventuel report des élections est:
– en cas de décès d’un Candidat …cas pour lequel nous prions Le Tout- Puissant que cela n’arrive pas.
En cas de recours contre un Candidat, peut-être les Constitutionnalistes pourraient nous édifier. Mais pour éviter toute interprétation de la loi, de grâce, ne le faisons pas, chers compatriotes, pour donner un alibi.
Évitons de réagir à la provocation; le schéma du report théorisé à souhait mis à nu, il nous sera servi, peut-être après ces quelques lignes, qu’une telle idée n’a jamais germé dans leur esprit de bonne foi.
Vive le Sénégal
CHEIKH HADJIBOU SOUMARE
Président de Démocratie et République