Le dialogue national préconise un premier tour de l’élection présidentielle le 2 juin

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Les commissions techniques du dialogue national initié par le président Macky Sall pour tenter de trouver une sortie de crise viennent de se terminer à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar. Parmi les sujets scrutés de tous, la nouvelle date du scrutin présidentiel dont le report a été invalidé par le Conseil constitutionnel. La principale préconisation, c’est un premier tour de l’élection présidentielle pour le 2 juin.

Après plus de six heures de discussion à huis clos, les participants au dialogue sont sortis avec une proposition pour la date du nouveau scrutin présidentiel : le 2 juin pour le premier tour de l’élection présidentielle. Ils ont expliqué à RFI que cette date permet de voter avant l’hivernage, c’est-à-dire avant la saison des pluies qui commence au mois de juillet. Mais elle permet aussi de laisser passer le ramadan qui commence dans une dizaine de jours ainsi que d’autres fêtes religieuses.

La proposition va être déposée sur le bureau du président Macky Sall. Ensuite à lui de signer le décret qui va convoquer le corps électoral ce jour-là.

De nouveaux candidats ?

La commission a aussi proposé de garder la liste des 19 candidats validés par le Conseil constitutionnel, avec la possibilité d’examiner de nouveau les dossiers des candidats recalés ou dits spoliés afin de potentiellement les y ajouter. Une mesure qui permettrait à Karim Wade de pouvoir se présenter. Reste en suspens la candidature de l’opposant Ousmane Sonko, s’il est libéré grâce au projet de loi d’amnistie annoncé lundi par le président de la République, Macky Sall.

Quelle peut être le point de vue du Conseil constitutionnel, sachant que ses décisions sont définitives et n’offrent aucune voie de recours et que quinze des 19 candidats ont saisi ce même Conseil constitutionnel lundi dernier pour « dénoncer la carence du Président Macky Sall qui use de dilatoire politicien pour ne pas fixer une date de l’élection présidentielle »  selon eux.

Quid de la date butoir du 2 avril ?

Enfin, la dernière proposition du dialogue est de permettre à Macky Sall d’assurer la transition à la tête de l’État après la fin de son mandat le 2 avril jusqu’à l’élection de son successeur. Alors qu’il a répété à plusieurs reprises que le 2 avril marque la fin de son mandat, la question est de savoir s’il va accepter la proposition de se maintenir à la tête du pays jusqu’à l’élection de son successeur… Les participants au dialogue invoquent l’article 36 alinéa 2 de la Constitution… mais à voir si cette interprétation est validée par le Conseil constitutionnel alors que cet article évoque le cas où le président successeur est déjà élu…

Ces propositions vont donc être déposées devant le chef de l’État, qui doit encore prendre un décret présidentiel pour convoquer le corps électoral. Macky Sall a promis de saisir le Conseil constitutionnel pour valider toutes ces propositions : la nouvelle date du scrutin, l’ouverture de la liste à de nouvelles candidatures et la prolongation de l’actuel président à la tête du pays jusqu’à l’élection de son successeur.

Source : RFI

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