Ousmane SONKO déchire la loi d’amnistie : «Ceux qui ont tué, ne seront pas pardonnés»

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La disparition de Fulbert Sambou, gendarme affecté à l’Inspection générale d’État  et Didier Badji, sous-officier à la Direction du renseignement militaire sera tirée au clair, de même que les responsables de la mort de manifestants entre 2021 et 2024. C’est l’annonce faite, hier à Dakar, par le Premier ministre, Ousmane Sonko. Ce qui laisse penser à l’abrogation de la loi d’amnistie, que l’ex-président, Macky Sall a promulguée à quelques semaines de son départ du pouvoir.

Va-t-on vers l’abrogation de la loi d’amnistie qui a permis au tandem Diomaye-Sonko de sortir de prison et de battre campagne avant de remporter l’élection présidentielle du 24 mars dernier ? Votée par les députés sous la conduite de l’ex-chef de l’Exécutif, ladite loi a été promulguée par l’ex-président Macky Sall avant  de quitter le pouvoir. En tout cas, le Premier ministre Ousmane Sonko, qui a tenu, hier à l’esplanade du Grand Théâtre, une conférence politique intitulée: «L’apport de la jeunesse dans le PROJET», a dépoussiéré plusieurs dossiers judiciaires gérées par l’ancien régime. «Nous avons pardonné», a-t-il lancé d’emblée. «Nous refusons. Non ! Non !», réplique la foule. Ce malentendu entre lui et le public sur cette question a conduit à la suspension de sa déclaration quelques instants durant.

Pour calmer les jeunes qui criaient fort leur opposition, le maître de cérémonie a balancé un tube de Abdou Guité Seck. Une manière de donner l’occasion au président du parti Pastef de repréciser sa pensée. «Nous devons nous écouter. Nous allons nous comprendre. Je n’ai pas demandé de pardonner aux pilleurs de deniers publics. Il n’y aura pas de contradiction dans mes déclarations. J’ai dit, en ce qui me concerne personnellement, j’ai pardonné. Je pardonne tout ce qu’on m’a fait», rectifie Ousmane Sonko. Il enchaîne: «Nous avons découvert des choses extraordinaires dans la gestion des affaires publiques. Les dossiers seront transmis devant la justice», affirme-t-il.

«Ceux qui ont tué, ne seront pas pardonnés»

Dans sa déclaration, le Premier ministre promet que tous ceux qui sont impliqués dans des meurtres et autres dossiers en rapport avec les manifestations seront poursuivis. «Ceux qui ont tué, ne seront pas pardonnés. Nous ne laisserons pas en paix ceux qui ont tué et fait disparaître Didier Badji et Fulbert Sambou. Ils paieront. Nous ne laisserons pas passer», laisse-t-il entendre. D’après lui, tout sera tiré au clair, les arrestations arbitraires, les nervis, les voyous, les victimes des manifestations. «Ils ont fait beaucoup de mal. Tout sera mis en lumière. On nous insultait à longueur de journée. Nous devons rétablir l’Etat de droit. Nous devons mettre un terme à la haine, aux invectives. Nous ne sommes pas partisans des invectives, des insultes…Je n’ai jamais soutenu un militant de Pastef interpellé pour outrages et injures», informe Ousmane Sonko.

«Il ne sera plus toléré (…) de donner de fausses informations»

La presse et les adeptes du live sur les réseaux sociaux n’ont pas été épargnés. A l’endroit de ces derniers, Ousmane Sonko a indiqué : «La politique, c’est un débat d’idées. Nous ne tolérons pas les insultes, à commencer par Pastef. La semaine dernière, le ministre m’a envoyé une vidéo dans laquelle un militant de Pastef injuriait. Je lui ai demandé de faire son travail. Nous ne protégerons personne, idem pour les journalistes. Désormais, il ne sera plus toléré pour aucun journaliste ou maison de presse de donner de fausses informations. Un journaliste doit avoir des preuves de ses informations. On ne peut pas recevoir de l’argent ou vouloir soutenir un leader, pour donner de fausses informations sur autrui. Le président de la République n’a pas ce droit ». «Les chantages ne passeront plus. On a tout écrit sur moi. J’invite les journalistes à avoir des preuves avant d’écrire ou de parler», ajoute-t-il.

Source : WalfNet

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