CHRONIQUE / Sédhiou – vers la rupture du dialogue entre l’homme et son environnement le massacre de la forêt ouvre la porte de l’abîme !
Le compagnonnage entre l’arbre et l’homme date des origines bien lointaines. Mais, cette harmonie se détériore à une vitesse inquiétante du fait des nombreuses actions anthropiques, au rang desquelles figurent le pillage du couvert végétal, les feux de brousse et les incendies de forêt. Le déséquilibre installe la menace sur le vécu quotidien des êtres vivants, sous l’emprise des changements climatiques. L’homme n’est-t-il donc pas en train de scier la branche sur laquelle il est assis? D’où la légitimité de la question de savoir : que sont réellement devenues les leçons apprises des récentes catastrophes ?
La relation entre l’homme et l’arbre relève de toute une symbolique d’un commun destin et d’une interaction fonctionnelle indispensable au maintien de la vie sur terre. En raison de sa capacité de production d’oxygène, l’arbre purifie l’air, par la séquestration du carbone dans l’atmosphère, qu’il libère sous forme d’oxygène. L’arbre et ses racines sous la terre, participent à maintenir le cycle naturel de l’eau au travers des saisons de pluie. Et le système d’infiltration permet aussi de lutter contre les inondations. Que dire de notre alimentation fournie par ce couvert végétal ?
En plus, l’arbre fournit l’abri à la faune et les scientifiques nous font savoir que l’arbre procure d’innombrables bienfaits pour l’homme et son environnement et chasse le stress. Et les anciens de nous apprendre également que l’arbre crée le lien avec la nature et aide à renouer avec la culture. Et c’est donc l’ensemble de ses espèces qui crée la forêt et sert de paravent contre l’avancée du désert hostile au plein épanouissement de l’homme et de son biotope.
Loin d’être un simple rappel superflu, ces bienfaits de l’arbre doivent plutôt inaugurer, chez l’homme, la prise de conscience d’un péril grandissant dont il est lui-même l’auteur, quelques fois hélas sans même le savoir. Les centaines d’hectares de forêts coupées et/ou incendiées avec des conséquences dramatiques sur la faune, assorties de menace d’extinction d’espèces rares, le lessivage des sols, l’érosion des côtes, le gonflement des niveaux des océans, entre autres, sont des indicateurs assez illustratifs de la gangrène .
En voilà exactement les causes physiques et chimiques du changement climatique de plus en plus perceptibles partout sur la planète. Les vagues et piques de chaleur létale, les incendies de forêt notamment en Asie et en Europe et les inondations sont comme des effets d’annonce qui préviennent l’homme d’un lendemain incertain. Mais, ce qui est certain, c’est l’urgence et l’imminence d’une union sacrée contre la déforestation en cours.
Le thème de la célébration de la Journée nationale de l’arbre, cette année 2024, «Rôle du reboisement dans la souveraineté alimentaire et le développement économique», sonne comme une invite à la résilience pour sauver la planète. Planter un arbre, c’est bien ; mais ne pas abuser de la coupe est encore mieux. C’est assurément le passage obligé pour purger le mal car le sursis est déjà prononcé pour tous les êtres vivants.
Demain, c’est aujourd’hui !
Source : Sudquotidien
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