Le chef de l’État veut une adoption rapide de la loi sur l’accès à l’information
Le directeur de la Promotion de la bonne gouvernance, Alassane Guèye, a fait part mardi, à Dakar, de la volonté du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, de parvenir à l’adoption rapide du projet de loi sur l’accès à l’information, assurant que le dossier était déjà sur la table du secrétaire général du gouvernement.
« Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a instruit les services concernés pour l’adoption de la loi relative à l’accès des médias et du public à l’information. Le projet de loi est actuellement sur la table du ministre-secrétaire général du gouvernement », a-t-il dit.
Le directeur de la Promotion de la bonne gouvernance, une structure dépendant du ministère de la Justice, s’exprimait ainsi au cours de l’atelier de partage de ce projet de loi avec les médias. La rencontre est organisée en collaboration avec la société civile et la coopération internationale allemande (GIZ).
Cette rencontre « vise à informer et mobiliser les médias, (…) afin de relancer le processus législatif par un partage d’informations et un plaidoyer efficace », indiquent les organisateurs.
Le processus d’élaboration de la loi portant accès des médias et du public à l’information, initié depuis 2009, à l’initiative de la société civile (Article 19, Forum civil et RADDHO), a connu des lenteurs importantes.
« Heureusement, aujourd’hui, avec l’actuel président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ce processus est déclenché de nouveau pour que cette loi soit adoptée très rapidement », a assuré le directeur de la Promotion de la bonne gouvernance.
Renforcer l’Etat de droit et améliorer la qualité du débat public
Cette nouvelle démarche au pas de charge obéit, selon lui, à l’importance que le chef de l’€tat accorde à la transparence et la bonne gouvernance – qui figurent en bonne place dans le nouveau référentiel des politiques « Vision Sénégal 2050 » – et au droit du public et des médias à l’information.
« Le président de la République, qui a inscrit son magistère sous le sceau de la transparence, et de la bonne gouvernance, est très motivé à l’adoption de la loi afin que les journalistes, la société civile, les citoyens aient accès aux informations utiles concernant la gestion des affaires publiques », a fait savoir Alassane Guèye.
En plus de favoriser cet accès à l’information, cette loi, une fois adoptée en Conseil des ministres et votée à l’Assemblée nationale, permettra, a-t-il ajouté, de « lutter contre la corruption et de protéger les lanceurs d’alerte ».
L’accès des médias et du public à l’information, contenue dans les documents publics et relative à la gestion des affaires publiques, est un droit fondamental consacré par la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948 et l’article 19 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples du 27 juin 1981.
Actuellement, vingt-neuf pays africains disposent déjà d’une telle loi qui « renforce la démocratie et l’État de droit », et « améliore la qualité du débat public », lit-on dans un document remis à la presse.
Sudquotidien
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