Finances rectificatives, Pour un menu économique plus équilibré… A la Une

Le processus d’élaboration du budget de l’Etat continue de faire partie des sujets privilégiés par les quotidiens parvenus à l’APS dont plusieurs titres de la livraison de jeudi reviennent sur la loi de finances rectificative 2024 adoptée mardi par l’Assemblée nationale.

Le projet de loi de finances rectificative (LFR) 2024 a été adopté par une large majorité de députés, rapporte le journal Le Quotidien. Il note que par rapport aux prévisions de la loi de finances initiale (LFI), « les recettes sont réajustées à 4075 milliards de francs CFA, soit une baisse de 840, 2 milliards de francs CFA ».

« Quant aux dépenses, elles sont réévaluées à 6437,2 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 681,8 milliards de francs CFA, précise Le Quotidien. « Les recettes en deçà, un sur-effort pour finir », résume à sa manière le quotidien 24 Heures, selon lequel l’exécutif « a souffert pour terminer l’année 2024 ».

Vox Populi pointe la part de la dette publique et de la masse salariale dans les difficultés budgétaires du pays, le journal évoquant à ce sujet des « boulets +trop lourds+ pour les finances ». Il ajoute qu’aux yeux du ministre du Budget, Cheikh Diba, la solution passe par un « rééchelonnement d’une partie de la dette » publique.

Le journal revient en détail sur le niveau de la dette publique, arrêtée à « 16000 milliards de francs CFA » au total, « dont 14.000 milliards de francs CFA pour l’Etat central », le service de la dette représentant 3000 milliards FCFA selon le journal.

« Un mix de nouveaux financements à l’horizon 2027 »

Le Soleil fait observer que la loi de finances rectificative 2024 « intègre de nouvelles dépenses liées au soutien au secteur agricole, à la prise en charge des inondations, à l’organisation des élections et surtout à la baisse de 800 milliards de FCFA de recettes par rapport aux prévisions initiales ».

Le journal renseigne que le Sénégal « vise, à l’horizon 2027, un mix de nouveaux financements extérieurs et domestiques à hauteur de 41 et 59% respectivement », dans le cadre de la diversification de ses sources de financement.

Libération signale que le ministre du Budget « annonce une enveloppe de 5 milliards de FCFA » pour l’indemnisation des victimes des manifestations politiques préélectorales enregistrées depuis mars 2021, avant d’évoquer des « dépenses troublantes » de l’ambassade du Sénégal à Ottawa, pour le compte de la gestion 2019-2023.

Le journal dénonce une « bamboula » en évoquant en particulier une prime de « 25,468 millions offerte au jardinier » de cette ambassade, ajoutant qu’une enquête a été ouverte « sur tous les faits en cause », y compris « des opérations financières opaques » que la représentation diplomatique a engagées avec une société dénommée Ace Building.

Pour ne rien arranger, L’Observateur revient sur la situation de la compagnie nationale Air Sénégal, confrontée à une « crise financière colossale », se traduisant par « une dette abyssale de 100 milliards FCFA » qui rend « incertaine » la relance de cette société.

« Tirs rageurs sur Cheikh Oumar Diagne »

Les journaux traitent aussi de la dernière sortie polémique du directeur des moyens généraux de la présidence sénégalaise, Cheikh Oumar Diagne, dont les propos sur les tirailleurs sénégalais continuent de susciter la controverse.

« Alors que le chef de l’Etat a adoubé les tirailleurs sénégalais le 1er décembre dernier, son collaborateur au palais les a qualifiés de ‘traitres’ le 22 décembre » dernier, relève le quotidien L’info. Cette sortie a suscité contre lui une levée de boucliers, selon le quotidien L’As.

« Tirs rageurs sur Cheikh Oumar Diagne », affiche cette publication sur cette question. Il fait savoir que M. Diagne fait aussi l’objet d’une plainte de la Fédération africaine des descendants de tirailleurs sénégalais, sans compter qu’une pétition a été lancée contre lui.

« La nation sénégalaise sous le choc », souligne le quotidien Tribune, pendant que Walfquotidien ratisse large pour parler des « sorties polémiques », « attaques improductives » et autres « déclarations intempestives » notées dans l’entourage du nouveau régime.

« Les bourdes s’accumulent », estime le journal, selon lequel la dernière sortie polémique de Cheikh Oumar Diagne sur les tirailleurs sénégalais « n’est que la goutte de trop ». Et si le directeur des moyens généraux de la présidence de la République est « devenu coutumier des faits », il « n’est pas seul dans cette entreprise ».

« Depuis l’installation du nouveau régime, souligne le journal, les bourdes et gaffes s’accumulent au point de frétiller les oreilles ».

Sud Quotidien s’intéresse à la dernière décision du Conseil constitutionnel, qui s’est déclaré incompétent au sujet de la requête de Barthélémy Dias visant à annuler sa radiation de l’Assemblée nationale.

« Le Conseil constitutionnel déclare son incompétence, il [Barthélémy Dias] va saisir la Cour suprême », annonce le quotidien Vox Populi.

 

Senego

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