“Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence. Comme on est très poli, on leur a laissé la primauté de l’annonce.” Ce sont les déclarations du président Français, Emmanuel Macron, ce lundi à l’occasion de la trentième conférence des ambassadeurs tenue à Paris. Des affirmations qui n’ont pas manqué de susciter des réactions du côté du continent. C’est le cas notamment du premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, qui parlant du cas du Sénégal, a inscrit en faux ces déclarations du président français.
Nous vous proposons en intégralité sa réaction sur Facebook.
Le Président Emanuel Macron a affirmé aujourd’hui que le départ annoncé des bases français aurait été négocié entre les pays africains qui l’ont décrété et la France.
Il poursuit en estimant que c’est par simple commodité et par politesse que la France a consenti la primeur de l’annonce à ces pays africains.
Je tiens à dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée.
Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté , en tant que pays libre, indépendant et souverain.
Il déclare, enfin, « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée ». Constatons que la France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.
Bien au contraire, elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la lybie avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel.
C’est enfin le lieu de rappeler au Président Macron que si les soldats Africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd’hui encore, Allemande.
De Ousmane SONKO,
Premier ministre du Sénégal.
Président PASTEF, Les Patriotes.
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