Réchauffement climatique : Le monde entre dans l’âge des méga-sécheresses (Chercheurs)

Les effets du réchauffement climatique deviennent de plus en plus nombreux et sévères. Depuis 2020, la hausse des températures normales augmente les sécheresses à travers le monde. Une sécheresse sans précédent a aggravé, depuis quelques semaines, les incendies déclenchés dans la région de Los Angeles, aux Etats-Unis d’Amérique, qui ont fait près d’une trentaine de morts et des dégâts colossaux. Mais qu’en est-il des méga-sécheresses?? Celles qui durent plusieurs années??
 
 
En effet, des chercheurs de l’Institut fédéral suisse de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) et de l’Institut autrichien des sciences et technologies (ISTA) révèlent « une augmentation inquiétante des sécheresses pluriannuelles qui sont devenues plus longues, plus fréquentes et plus extrêmes, couvrant davantage de terres ». Il s’agit pour eux, des méga-sécheresses, à l’image de celle qui frappe le Chili depuis plus d’une décennie. La plus longue depuis un millénaire.
 
Selon futura qui rapporte l’information, l’objectif des chercheurs européens, c’est de mettre au jour les éventuels effets à long terme de ces sécheresses pour éclairer les politiques publiques d’adaptation aujourd’hui encore concentrées sur des événements attendus comme saisonniers, voire annuels.
 
Les chercheurs ont même découvert des sécheresses extrêmes qui étaient «?passées sous les radars?». Comme celle qui a touché la forêt tropicale du Congo de 2010 à 2018. Ils avancent ainsi que chaque année depuis 1980, les zones touchées par la sécheresse se sont étendues de 50 000 kilomètres carrés en moyenne, soit à peu près la superficie de la Slovaquie, causant d’énormes dommages aux écosystèmes, à l’agriculture et à la production d’énergie, renseigne Futura.
 
Des impacts sur les écosystèmes
 
Après cette découverte, les chercheurs se sont concentrés sur les impacts de ces sécheresses sur les écosystèmes. Ici, ils rapportent que les prairies tempérées sont celles qui ont pour l’heure le plus souffert. Les forêts tropicales semblent encore pouvoir compenser la baisse des précipitations grâce aux réserves d’eau à leur disposition. Les forêts boréales, elles, restent dopées par l’élévation des températures sans, jusqu’ici, souffrir d’une indisponibilité en eau.
 
«?Mais en cas de pénuries d’eau extrêmes à long terme, les arbres des régions tropicales et boréales peuvent mourir, entraînant des dommages durables à ces écosystèmes. En particulier, la végétation boréale mettra probablement le plus de temps à se remettre d’une telle catastrophe climatique?», concluent les chercheurs.

 

 

 

Seneweb

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