Après deux semaines d’enrôlement des motos de cylindré supérieur à 49 cc non immatriculées, environ 18 000 demandeurs se sont présentés au niveau des services des mines.
Des chiffres « très appréciables », selon le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens (MITTA). Yankhoba Diémé a fait le point de cette campagne de régularisation des motos, lors de la clôture d’un atelier de diagnostic et de formulation de la stratégie de la Lettre de politique sectorielle de développement.
« Dix-huit mille, ça correspond de façon arithmétique au total de cartes grises émises en 2024. Nous avons, compte tenu de la recrudescence des accidents de la circulation, informé le Premier ministre qui a pris la décision, en anticipant sur ce que les états généraux des transports ont émis comme recommandations, de faire sortir une circulaire. J’ai été heureux de voir que dans quelques régions où il y a eu quelques manifestations, à Ziguinchor et à Kaolack, ce sont les deux régions qui viennent en tête, à part Dakar qui est hors classement. Sur le taux de rejet, Ziguinchor est à 2 %. Cela veut dire que presque 100 % de ceux qui se présentent font l’objet d’immatriculation. Le seul point d’attention que j’attire et sur la base des statistiques est que sur les 18 000 qui se sont présentées, il faut noter un taux faible de retrait des cartes grises », a indiqué le ministre.
Et depuis le lancement de cette opération, le 6 janvier dernier, M. Diémé dit avoir reçu les acteurs des deux-roues à deux reprises, afin de mieux prendre en charge leurs préoccupations. « Ils ont relevé cinq griefs. La première, c’est la date. Séance tenante, j’ai résolu les quatre. Il ne restait qu’une préoccupation, c’est la date. Ils ont voulu que je la proroge, alors même que l’opération n’a pas démarré. Ce qui n’est pas cohérent par rapport à l’ambition que nous devions avoir ensemble. Si je ne me trompe pas, le recensement de la population du Sénégal a été fait en 90 jours. C’est le délai que le Premier ministre a fixé pour l’enrôlement des deux-roues », s’est-il défendu.
Avant d’ajouter : « On est à 11 000 cartes grises émises. Il faut rappeler que pour avoir cette carte grise, il y a des formalités auxquelles les agents doivent s’acquitter. J’en appelle chacun à le faire parce que les Sénégalais ont l’habitude de faire toutes les choses à la dernière minute. »
Il reconnait toutefois que le nombre de sites était limité. « J’ai saisi les autorités via les ministères compétents. Nous avons aujourd’hui le site de Rufisque, de Guédiawaye et de Pikine. Nous envisageons même le site du Cices. Mais après l’avis des autorités de la circulation, on ne voulait pas obstruer la circulation. Qu’est-ce qui a fait que ces sites n’ont pas pu démarrer ? Personnellement, c’est moi qui ai demandé qu’on y sursoie, le temps de mettre en place une plateforme. Le troisième point qu’ils ont réclamé, c’est au niveau de l’intérieur des régions, les départements étant éloignés et les services de transport des mines étant centrés au niveau du chef-lieu des régions. Nous avons mis en place une commission itinérante qui a commencé les travaux dans chaque région » informe le ministre.
Il a profité de cette occasion pour lancer solennellement la plateforme Bindou.Mitta. « C’est une plateforme qui vient régler le quatrième problème qu’ils ont soulevé qui est l’accès au numéro vert ou au numéro du serveur pour la réservation. Aujourd’hui, c’est rendu gratuit. Comme les jeunes sont assez smart, il y a une plateforme qui est lancée. Ils verront le tutoriel sur une vidéo pour leur indiquer comment y procéder. À partir de votre portable, chaque jeune détenteur de Jakarta qui veut se rendre au service des transports peut réserver la date gratuitement, de façon smart, de façon digitale et de façon assez fun, parce que la jeunesse, c’est le digital. Toutes les difficultés, nous sommes ouverts à les relever. Parce qu’il n’y a d’autres choix que de se faire identifier, de se faire immatriculer. C’est une question de sécurité publique. Personne n’a le choix de faire autrement, même pas nous-mêmes », s’est exprimé Yankhoba Diémé.
Seneweb
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