Unis dans le blanc, Sous l’éclat du Laye : L’Appel de Limamou Laye résonne dans le cœur de Dakar

La 145e édition de l’Appel de Mame Limamou Laye est célébrée ce jeudi 30 et vendredi 31 janvier à Dakar, avec des moments forts à Cambérène, qui accueille la cérémonie d’ouverture, ainsi qu’à Ngor (Grotte) et Yoff, où se tiendra le Yoor Yoor Diamalaye et la clôture. Cet événement est aussi un temps d’échange entre le spirituel et le temporel, au cœur du pays. Le thème de cette année est : « Valeurs islamiques et développement durable, à la lumière des enseignements de Seydina Limamou Lahi ».

En 1883, le Mahdi proclamait :
« Adjibo dahiya laye ya marsaral ins wal djin ini raasouloulahi ileykoum »
(« Venez à l’appel de Dieu, hommes et djinns, je suis l’envoyé de Dieu. L’Arabe blanc s’est noirci. »)

Des centaines de milliers de fidèles répondront à cet appel du Mahdi, vêtus de blanc, symbole de paix et de pureté. Enthousiastes, les disciples layènes revisiteront les enseignements du saint maître, Seydina Limamou Lahi Al Mahdi, et entonneront en chœur cette prophétie sacrée durant ces deux jours d’intenses activités. Cambérène, Ngor et Yoff-Diamalaye seront les lieux de recueillement où résonnera l’Appel du Mahdi.

Serviteur dévoué d’Allah, Limamou Laye (1843-1909) s’est distingué par ses œuvres pieuses, son rejet du culte des génies et ses miracles. Il a prôné l’unicité de Dieu, principe fondateur de la confrérie qu’il a créée, unissant ses disciples dans le blanc et le Laye.

Homme de piété, il se faisait remarquer par sa sociabilité, son sens du service, son intégrité morale, son amour de la propreté et son hospitalité envers les étrangers. Pêcheur et agriculteur Lébou, il perdit ses parents et, après trois jours de retraite sans boire ni manger, il lança cet Appel éternel. Déclaré Mahdi tant attendu, il devint le fondateur de la confrérie soufie Layène.

Rappelé à Dieu, Limamou Laye repose à Diamalaye. Son fils, Seydina Issa Laye (1876-1949), lui succéda et dirigea le califat durant 40 ans. L’héritage du Mahdi perdure à travers ses enseignements et son livre en six parties, intitulé Sermon.

En ce jour de célébration, les disciples layènes proclament une fois de plus, d’une seule voix :
« Adjibo dahiya laye ya marsaral ins wal djin ini raasouloulahi ileykoum »

 

Senego

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