Le Ramadan, mois de purification et de rapprochement avec Allah, invite les musulmans à l’introspection et à la discipline spirituelle. Si beaucoup s’efforcent de respecter ses règles pour obtenir la bénédiction divine, certains persistent dans des habitudes nuisibles, comme la médisance. Mais qu’en est-il du « commérage mental », ces pensées malveillantes envers autrui ? Rompt-il le jeûne ? Oustaz Mass Dieye apporte des éclaircissements sur cette question.
« Le Prophète (PSL) a enseigné que celui qui médit de son prochain ne sentira pas l’odeur du paradis. Dans le Coran, Allah interdit la médisance, un péché grave qui souille l’honneur d’autrui », explique le prédicateur. Selon lui, les commérages, qu’ils soient exprimés ou non, « entachent le jeûne » et « diminuent sa récompense ». « Celui qui s’y adonne pendant le Ramadan perd des points significatifs. Cela n’annule pas le jeûne en soi, mais en réduit la valeur spirituelle », précise-t-il.
Oustaz Mass Dieye va plus loin en abordant le commérage mental – ces idées ou jugements négatifs nourris en silence. « Même en pensée, c’est un péché en islam. Le Prophète (PSL) a dit : ‘Quiconque ne s’abstient pas de faux témoignages ou d’actions mensongères, Allah n’a que faire de son abstinence de nourriture et de boisson.’ » Il ajoute : « Si quelqu’un jeûne en s’abstenant de manger et de boire, mais pas de mentir ou de médire, son jeûne ne lui rapporte que de la fatigue à la rupture. »
En somme, si le commérage mental ne rompt pas techniquement le jeûne, il en compromet gravement les bienfaits, selon l’enseignement islamique relayé par l’ouléma.
Seneweb
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