Ramadan : Vos messages d’amour sont-ils vraiment halal ?

Le Ramadan est une période de pénitence pour les musulmans, marquée par des interdictions strictes pendant la journée : manger, boire, fumer, avoir des relations sexuelles ou tenir des propos à connotation sexuelle. Pourtant, certains amoureux n’hésitent pas à s’échanger des messages romantiques – « Je t’aime », « Tu me manques », « Bisous » – via SMS ou appels téléphoniques, même en plein jeûne. Face à ce phénomène, une question se pose : ces échanges sont-ils permis pendant le Ramadan ? Pour y répondre, nous avons interrogé Oustaz Mass Dieye, qui apporte un éclairage clair et tranché.

« Les SMS romantiques sont des échanges entre deux amoureux durant le jeûne. Si ces messages poussent à ressentir du désir ou à imaginer une intimité physique, cela est interdit en Islam », explique Oustaz Dieye. Il précise : « Il n’est pas permis d’échanger des mots d’amour avec une personne qui n’est pas votre conjoint(e), que ce soit pendant le Ramadan ou en dehors, si cela conduit à des pensées ou des imaginations intimes. »

Le prédicateur va plus loin : « S’adonner à ce type d’échanges, c’est commettre une forme de fornication. L’acte se produit dans la tête et le cœur. Seule la présence physique manque, mais les imaginations prennent le dessus. La fornication est un grand péché, donc c’est haram. Cela dit, cela n’invalide pas le jeûne. »

Une pratique à éviter pour un jeûne parfait

En ce mois béni, Oustaz Dieye met en garde les couples contre ces pratiques qui, bien que n’annulant pas le jeûne, en diminuent la valeur spirituelle. « Il est préférable de s’abstenir de tout acte susceptible d’éveiller le désir pour parfaire son jeûne. Ces échanges ne rompent pas le jeûne, mais ils réduisent ses récompenses. Il faut éviter toute communication qui risque de susciter des envies sexuelles pendant cette période », insiste-t-il.

Ainsi, si l’envoi de SMS romantiques entre amoureux ne brise pas techniquement le jeûne, il compromet son essence spirituelle, surtout s’il dépasse les limites de la simple affection pour glisser vers des pensées interdites. Une invitation à la retenue, pour préserver les bienfaits de ce mois sacré.

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