Après quarante jours de réflexion et de privations, la communauté catholique s’apprête à célébrer Pâques ce dimanche, moment crucial du calendrier chrétien marquant la résurrection du Christ. Cependant, avant de vivre la joie de ce renouveau, les fidèles doivent traverser une période de silence du vendredi soir au samedi, évoquant la mort du Christ et sa descente au tombeau. Selon un rapport de l’Union des Clergés du Sénégal, ce temps de grâce est jalonné de célébrations marquantes.
Le Samedi Saint est un jour de silence et de prière, où l’église se retire en méditation sur la passion, la mort et la descente du Christ aux enfers. Aucun sacrement n’est célébré, hormis la pénitence et l’onction des malades, car ce jour est dédié à une profonde introspection spirituelle. Cette période silencieuse constitue une pause significative dans l’histoire du Salut, suggérant un moment suspendu avant la résurrection.
Le déroulement du Samedi Saint se caractérise par une prière silencieuse dans les paroisses, culminant avec la Veillée Pascale qui annonce spirituellement la célébration de la résurrection. Par la prière, les lectures bibliques et les méditations, les fidèles ravivent l’histoire du salut, tout en attendant le retour glorieux du Christ triomphant de la mort. Cette journée permet une préparation intérieure à la célébration de la veillée pascale.
La Veillée Pascale est considérée comme le moment culminant de l’année liturgique, célébrant la transition de la mort à la vie, ainsi que le triomphe de la lumière sur l’obscurité à travers la résurrection de Jésus-Christ. Les festivités commencent tard le samedi, autour de 22h ou 22h30, une mise en scène solennelle pour incarner cette « veille » sacrée. Cet événement comprend plusieurs rites importants : celui de la lumière, de la parole, du baptême et de l’eucharistie, chacun symbolisant des étapes essentielles de la foi chrétienne.
Le rite de la lumière démarre avec un grand feu destiné à allumer un cierge pascal. Des inscriptions symboliques et des grains d’encens sont ajoutés pour représenter les plaies du Christ, et les participants partagent cette lumière en l’allumant, symbole d’une foi qui s’enrichit par le partage. Suivent de nombreuses lectures bibliques et célébrations du baptême des catéchumènes, renforçant le savoir et l’engagement des fidèles.
Avec la messe de Pâques, dimanche, cette intensité atteint son paroxysme, marquant la victoire de la vie sur la mort. Les fidèles, après cette période de recueillement, célèbrent la résurrection avec des messages de paix et d’unité, tant au sein de la communauté chrétienne qu’avec leurs voisins d’autres confessions. Comme expliqué dans l’article du site de nos confrères de Sud Quotidien par Denise Zarour Medang, Pâques devient aussi une célébration de fraternité familiale et communautaire au Sénégal.
Senego
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