«Non-respect des accords signés», «vagues de licenciements dans les agences et entreprises publiques», «inertie du gouvernement»… ça grogne de partout. Et face au réchauffement du front social, le gouvernement appelle à un dialogue social avec les organisations syndicales et le patronat, afin de «baisser les tensions, de réduire les dissensions», dans un contexte économique particulièrement difficile.
La rencontre est prévue, ce jeudi 27 février 2025, au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose. «Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du tripartisme qui consiste pour les partenaires sociaux, dans le cadre du dialogue social et de la négociation collective, à débattre des questions de l’heure qui concernent le monde du travail», informe le Bureau d’informations et de communication du gouvernement, dans un communiqué.
Selon la note, «il revient à l’Etat et à ses partenaires sociaux de dialoguer pour apporter ensemble des réponses aux nombreux défis et préoccupations qui interpellent l’Etat en général et le monde du travail en particulier». L’occasion sera donc pour «les organisations syndicales, les organisations d’employeurs d’exprimer leurs doléances et préoccupations au gouvernement qui se chargera d’y répondre à travers l’invitation à négocier un «Pacte de stabilité sociale».
En effet, depuis quelques semaines, plusieurs secteurs notamment l’enseignement supérieur et la santé connaissent des perturbations. Les syndicats ont déterré la hache de guerre. Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) multiplie les mots d’ordre de grève pour dénoncer «la violation continuelle des droits des familles des enseignants-chercheurs et chercheurs décéder», «le non-respect de l’engagement pris, le 22 octobre 2024, par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, de réintroduire le décret, objet de revendications, dans le circuit d’adoption des textes administratifs». Quant au Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES, elle poursuit ses mouvements face à «l’inertie du gouvernement à leurs revendications…»
A ces grèves, s’ajoutent les vagues de licenciements dans le secteur public. Du ministère des Energies, du Pétrole et des Mines en passant par le Port autonome de Dakar, jusqu’au Grand Théâtre national, il est noté des licenciements. Et les concernés ruent dans les brancards.
Sudquotidien
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