Le député Mouhamadou Ngom, connu sous le nom de Farba Ngom, a été placé ce jeudi 27 février sous mandat de dépôt par le président du collège des juges d’instruction financiers du premier cabinet du Pool judiciaire financier (Pjf). Ce responsable de l’Alliance pour la République (Apr) selon nos confrères de Walf Quotidien, est accusé avec d’autres personnes dont ses deux frères pour «association de malfaiteurs en vue de commettre un blanchiment de capitaux et des escroqueries portant sur des deniers publics, de blanchiment de capitaux portant sur un montant de 91 636 628 050 francs».
En effet, le député Farba Ngom, vient de connaitre son sort après son face avec le Pool judiciaire financier (Pjf). Le maire des Agnam vient d’être envoyé en prison au terme de leur audition par le collège des juges d’instruction. Pour rappel lors de son premier face à face, indique dans sa livraison du jour, le Quotidien du Groupe Walf Fadjri, le procureur a requis frères son placement sous mandat de dépôt en temps avec ses deux frères. Il les poursuit pour «association de malfaiteurs en vue de commettre un blanchiment de capitaux et des escroqueries portant sur des deniers publics, de blanchiment de capitaux portant sur un montant de 91 636 628 050 francs», renseigne la source.
A noter également que le procureur a demandé au juge d’inculper Tahirou Sarr pour «escroquerie portant sur des deniers publics sur un montant de 91 636 628 050 de francs Cfa», Farba Ngom et ses deux frères pour « complicité d’escroquerie portant sur des deniers publics » pour le même montant.
Selon toujours Walf Quotidien qui rapporte les propos du maître des poursuites, le rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) du 20 décembre 2024 a relevé de «possibles activités de blanchiment de cаріtaux», impliquant Seydou Sarr dit Tahirou Sarr. Il a en effet révélé des transferts de fonds pour un montant de 91 636 628 050 de francs Cfa, provenant du Trésor public vers des comptes de sociétés liées à Tahirou Sarr avant d’être transférés vers d’autres comptes tiers.
L’enquête a également montré que les sociétés bénéficiaires de ces sommes transférées concernent, entre autres, celles détenues par Ismaïla et Birane Ngom, des frères de Farba Ngom qui seraient des prête-noms du parlementaire. Leurs entreprises auraient été cédées spécifiquement pour détourner des fonds publics et/ou les blanchir. D’après toujours le procureur, la Centif a tenté, sans succès, d’obtenir des précisions sur ces opérations financières auprès du Trésor. Selon lui, d’autres irrégularités ont été découvertes. Il souligne qu’aucune des sociétés de Tahirou Sarr n’a semblé avoir obtenu de marchés publics au cours de la dernière décennie, bien que la réception de fonds publics ait été signalée. De plus, poursuit le procureur, des investigations fiscales ont montré que ni Tahirou Sarr, ni son groupe Immobilier Suisse (Gis) n’ont été enregistrés auprès de l’administration fiscale ».
D’autres anomalies, notamment l’ouverture de nombreux comptes de sociétés par la même personne, échanges de montants non justifiables et fraude liée à des bureaux de change illégaux, une surfacturation de marchés et, enfin le décaissement de fonds publics au profit de personnes inconnues sans relation apparente par des remises de chèques, de retraits en espèces et de virements, ont été décelées.
Sudquotidien
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