Afrique du Sud: Donald Trump «insulte» la mémoire de Mandela, dénonce l’ANC
Selon le Washington Post, qui s’est procuré les bonnes feuilles de cet ouvrage, M. Cohen cite Donald Trump affirmant que Mandela n’est «pas un vrai leader» et le décrit faisant l’éloge du régime de l’apartheid.
Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud, a condamné mardi 8 septembre les «remarques désobligeantes» et les «insultes» attribuées au président américain Donald Trump à l’égard du premier président noir sudafricain, Nelson Mandela. Dans des mémoires qui doivent être publiées cette semaine, l’ancien avocat de M. Trump, Michael Cohen, accuse le président américain de remarques racistes à l’égard de plusieurs dirigeants noirs, notamment son prédécesseur Barack Obama mais aussi l’icône anti-apartheid.
Selon le Washington Post, qui s’est procuré les bonnes feuilles de cet ouvrage, M. Cohen cite Donald Trump affirmant que Mandela n’est «pas un vrai leader» et le décrit faisant l’éloge du régime de l’apartheid. «Tous les peuples épris de liberté sont atterrés par ces insultes (..) venant de la part d’une personne qui n’est pas, elle-même, un modèle de leadership compétent», a asséné l’ANC dans un communiqué. «Trump est un homme clivant, misogyne et irrespectueux», poursuit l’ANC, notant le «contraste saisissant» entre ce dernier et Mandela qui «comprenait la valeur des amitiés internationales».
La Fondation Nelson Mandela a estimé de son côté que «les dirigeants qui se conduisent comme M. Trump» ne sont pas bien placés pour proposer des «commentaires faisant autorité» sur la vie et l’oeuvre de Mandela.
Interrogé par l’AFP, la porte-parole de la Maison Blanche a décrit M. Cohen comme un «criminel en disgrâce» et un «avocat radié» du barreau: «Il a perdu toute crédibilité et il n’est pas surprenant d’assister à cette dernière tentative pour profiter de ses mensonges», a affirmé Kayleigh McEnany dans un mail mardi matin à l’AFP. Nelson Mandela a été élu président en 1994 après près de trois décennies passées en prison pour son combat contre le régime raciste de l’apartheid. Le prix Nobel s’était retiré de la vie politique cinq ans plus tard. Il est mort en 2013 à l’âge de 95 ans.