Par Chérif Abdoul Aziz Touré
Directeur de Dabakh FM
Bravo aux enseignants sénégalais qui ont osé dire non au projet pervers que les bailleurs (UNESCO et ses partenaires) veulent introduire dans notre système éducatif déjà très mal en point. Mais il ne faut pas se leurrer, il sera difficile de s’y opposer, car au fond qui paie commande.
Le grand combat à mener sur tous les fronts reste l’indépendance économique qui nous permettra de définir nos propres curricula sans aucune influence extérieure.
Depuis les indépendances, nos pays ne font que suivre les orientations stratégiques définies par les institutions de Bretton Woods qui ne visent qu’à nous maintenir dans la dépendance, la pauvreté et l’ignorance.
Un véritable système éducatif se fonde sur un projet de société propre à chaque nation et non sur la volonté d’institutions financières teintée d’un faux paternalisme dégradant et indigne d’une peuple libre et émancipé.
Tant qu’on n’aura pas des dirigeants fiers de leurs origines, dotés d’une vision adaptée aux enjeux du moment et capables de mobiliser les ressources humaines, financières et matérielles nécessaires à l’épanouissement du peuple, il sera difficile de s’opposer à L’UNESCO et ses acolytes.
En attendant, les enseignants ont la lourde tâche de faire avec les moyens très précaires que nous savons pour assurer une éducation de qualité aux générations futures.
Si au même moment celui qui doit mener la marche pour relever ces grands défis se permet de déambuler à bord d’un mini-camion coûtant des dizaines de millions de nos francs pour contempler ses réalisations utopiques, on est très loin du compte. Mais l’espoir fait vivre…
