Problème de maintenance du matériel médical dans les hôpitaux

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Panne de radiothérapie, de scanner, de matériel de dialyse…, on en entend parler très souvent. Des matériels dont l’arrêt «ôte» la vie à plusieurs patients, s’ils ne sont pas vite réparés, ou retardent le diagnostic, aggravant la situation de la maladie. Ces pannes à répétition, si elles ne sont pas dues à des surtensions d’électricité, comme le signale le directeur de l’hôpital Dalal Jamm, surviennent par la faute des utilisateurs qui oublient le plus souvent de les débrancher une fois le travail effectué. Au même moment, l’Etat traine les pieds par rapport au Centre de maintenance implanté à l’hôpital Général Idrissa Pouye de Grand Yoff et qui devrait prendre en charge la formation du personnel mais aussi la réparation de certains matériels.

Le défaut de maintenance du matériel médical et biomédical cause beaucoup de tort aux gestionnaires des structures sanitaires du Sénégal. Avec des installations vétustes, un personnel non expérimenté ou un problème de voltage électrique, ces derniers sont souvent à la merci des courts circuits, des surtensions, qui amènent des dégâts matériels mais aussi des pertes en vies humaines.  Si une partie des pannes survient à cause d’une mauvaise manipulation de l’appareil médical, d’autres découlent de la négligence des utilisateurs.

Une situation qui avait conduit le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal à opter, en 2018, pour la construction d’un Centre de maintenance de matériel biomédical, implanté à l’hôpital Général Idrissa Pouye de Grand Yoff, pour prendre en charge non seulement la réparation mais aussi la formation continue des techniciens et le contrôle du matériel entrant, venant des donations des différents partenaires. Quatre ans après, le centre tarde à sortir de terre, après la pose de la première pierre.

Aujourd’hui, le problème de maintenance est plus que d’actualité. Tout récemment, au niveau de l’hôpital Dalal Jamm, l’on a noté une panne de la radiothérapie. Conséquence, beaucoup de malades n’ont pas pu faire leur séance de simulation. Même si tout est rentré dans l’ordre, le directeur dudit établissement de santé, Moussa Sam Daff, a renseigné : «nous sommes confrontés à des problèmes de surtension électrique qui conduit à des pannes. Et c’était le cas avec la radiothérapie pour le traitement du cancer».

De l’avis d’une autre gestionnaire d’hôpital, Khadidiatou Sarr Kébé, le diagnostic global révèle un faible niveau du plateau technique des Etablissements publics de santé (Eps), qui sont souvent confrontés à un problème de maintenance globale des équipements, du fait de leur obsolescence rapide et souvent de l’indisponibilité de pièces de rechange. Un constat qu’elle partage avec son collègue M. Daff. «Dans la gestion du matériel, les bailleurs refusent de stocker des pièces de recharges des appareils lourds, comme la radiothérapie, qui coutent très chères. Une fois en situation, il faut faire la commande et cela peut prendre du temps, à cause des procédures. Au même moment, la demande est là».

Pour amoindrir les risques de pannes de matériels, les acteurs appellent les utilisateurs à toujours mettre hors tensions les matériels, après utilisation, et à être vigilent aux signes d’alerte.

 

 

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