Démarrage du dialogue du peuple prévu ce mardi : F24, en roue libre !
Le dialogue du peuple initié par les responsables de la nouvelle plateforme des forces vives de la Nation F24 qui regroupe plus de 112 partis politiques et organisations de la société civile contre une 3ème candidature du président Macky Sall démarre ce mardi 20 juin, soit trois semaines après la première tentative avortée le 31 mai dernier. En conférence de presse hier, lundi 19 juin, Mamadou Mbodj, Coordonnateur du F24 a indiqué que cette première phase du dialogue se fera en format bimodal : en version présentielle et en ligne autour de deux thématiques que sont le 3e mandat et la Justice à deux vitesses.
La plateforme des forces F24 va tenir enfin son dialogue du peuple, sauf revirement de dernière minute des autorités. Près de trois semaines après leur première tentative avortée le 31 mai dernier du fait de l’opposition des autorités, les responsables de cette nouvelle plateforme des forces vives de la Nation qui regroupe plus de 112 partis politiques et organisations de la société civile contre une 3ème candidature du président Macky Sall vont démarrer leur dialogue du peuple ce mardi 20 juin. En conférence de presse hier, lundi 19 juin, Mamadou Mbodj, Coordonnateur du F24, a annoncé le lancement officiel des travaux de ce dialogue qui se fera sous format bimodal : en présentiel et en ligne autour des deux thématiques que sont le 3e mandat et la Justice à deux vitesses choisies pour cette première phase.
« Le dialogue du peuple se fera en format bimodal avec des ateliers en ligne et en présentiel. Ça sera un dialogue ouvert au public à travers les réseaux sociaux. Mais également un dialogue qui sera fait à travers des ateliers regroupant des experts évidemment compétents dans les deux thématiques choisies pour cette première phase, à savoir le 3e mandat qui constitue un coup d’État constitutionnel et la Justice à deux vitesses. Ce sont les deux thématiques sur lesquelles nous allons insister dans la première phase », a annoncé Mamadou Mbodj qui appelle par ailleurs les Sénégalais à se mobiliser massivement pour la réussite de ce dialogue par la publication des Var et vidéos sur « le troisième mandat et sur la justice à deux vitesses à l’origine des tensions qui sapent les fondements de notre cohésion nationale ».
Le F24 appelle à une journée 23 juin en blanc
Outre le démarrage du dialogue du peuple en ce jour de mardi 20 juin, le Coordonnateur du F24, Mamadou Mbodj, a également annoncé lors de cette rencontre avec la presse, la célébration le 23 juin prochain du 12e anniversaire du Mouvement des forces vives (M23) qui avait combattu le projet de réforme constitutionnelle de 2011 et la 3e candidature du président Wade. Sous ce rapport, il a ainsi invité le Sénégalais à marquer cette journée en s’habillant de couleur blanche pour manifester dans la paix et «dénoncer la coupure du signal de Walfadjri, le blocus devant la maison de Ousmane Sonko, l’emprisonnement de journalistes et d’autres détenus politiques ».Mais aussi pour « réclamer une Tabaski pour tous, la libération immédiate de tous les détenus politiques, la cessation de toutes les poursuites judiciaires visant la liquidation d’adversaires politiques, gage du retour à une paix durable ».
Par ailleurs, annonçant une visite des prisons et des blessés lors des dernières manifestations, le Coordonnateur du F24 a également estimé qu’« une synergie avec la Coordination des associations de presse (CAP) est vivement attendue, tous ensemble pour la paix, le 23 juin ». « Le F24 encourage toute initiative allant dans le sens de permettre à tous ceux qui sont privés de liberté de fêter la Tabaski auprès de leurs familles respectives », a encore lancé Mamadou Mbodj.
Une nouvelle manifestation pacifique le 14 juillet 2023.
La nouvelle plateforme des forces vives de la Nation F24 qui groupe plus de 112 partis politiques et organisations de la société civile contre une 3ème candidature du président Macky Sall va procéder à une deuxième démonstration de force à la Place de la Nation ex-Obélisque. En marge d’une conférence de presse hier, lundi 19 juin, en prélude au démarrage de son dialogue du peuple prévu ce mardi 20 juin, le F24 a annoncé par l’entremise de son Coordonnateur, Mamadou Mbodj une nouvelle grande manifestation pacifique prévue le 14 juillet 2023 à la Place de la Nation. Cette manifestation intervient près de deux mois après la première du genre organisée par cette nouvelle plateforme des forces vives de la nation lancée le 16 avril dernier. Face à la presse, Mamadou Mbodj a assuré que ce rassemblement qui vise à dénoncer le projet d’une 3e candidature de l’actuel chef de l’Etat et la justice à double vitesse sera précédé par des activités de sensibilisation des populations sur ces deux questions qui seront au menu de la première partie du dialogue du peuple.
SAISINE DES JURIDICTIONS DONT LA CPI
Lors de cette rencontre avec la presse, le Coordonnateur du F24 a également apporté la réplique au Gouvernement après sa sortie sur les manifestations du 1er et 2 juin dernier. Revenant sur les violences qui ont émaillé ces deux jours de manifestations, Mamadou Mbodj accuse le gouvernement du Sénégal d’avoir violé allègrement toutes ses engagements internationaux qui interdisent la torture, l’utilisation des armes à feu contre des manifestants innocents ». « Le F24 appelle l’Etat à accepter, admettre que ce n’est pas par perte et profit que toutes ces vies humaines vont être passées parce que justement, le Sénégal a des obligations à respecter », a-t-il lancé avant de faire remarquer. «Nous avons pris l’initiative avec toutes les organisations habilitées à ce niveau de saisir les juridictions nationales, régionales, internationales pour montrer à Messieurs les ministres du gouvernement, que ce ne sont pas des fanfaronnades». Poursuivant son propos, le Coordonnateur du F24 de brandir également le spectre d’une saisine de la Cour pénale internationale. « Nous sommes des gens, des avocats et des organisations compétents, habilités évidemment à saisir ces organes dans les règles de l’art, et ce sera fait comme il le faut. La Cour pénale internationale sera également saisie à cette occasion parce que les crimes contre elle ont été commis au Sénégal ».
Source : Sudquotidien