Société civile et acteurs politiques ont réagi après l’emprisonnement du leader du Pastef. Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama parle d’un recul démocratique. « Le Sénégal est en recul de soixante-trois ans», qualifie-t-il. Seydi Gassama dénonce une cabale mise en œuvre depuis ces trois dernières années. Le président du président Awalé, Abdourahmane Diouf trouve que «notre pays mérite la sérénité et la paix ». Mieux ajoute-t-il, « et ce n’est pas en mettant les solutions politiques alternatives sous l’éteignoir que notre démocratie grandira. Nous rappelons qu’Ousmane Sonko bénéficie encore d’une pleine et forte présomption d’innocence. Nous rappelons qu’à ce jour, aucune condamnation définitive n’éteint ses droits. Il est encore électeur et éligible ». Abdourahmane Diouf invite le régime actuel à la sérénité. «Nous appelons le régime en place à plus de lucidité et à se focaliser sur la gestion efficiente des affaires courantes d’ici le 2 Avril 2024. Aucun acte de nature à fausser une transition douce au service du peuple Sénégalais ne doit être posé. L’avenir appartient au peuple ». Pour Cheikh Bamba Diéye du FSD/BJ, « dans un Etat de droit, la présomption d’innocence est une garantie Constitutionnelle de protection des droits du citoyen. Elle protège les droits des citoyens et des groupes constitués jusqu’à ce qu’une décision de justice tranche la question ». Cheikh Bamba Diéye trouve aussi « qu’à l’Assemblée Nationale, une enquête parlementaire est interrompue dès l’instant qu’une instruction judiciaire est ouverte sur le même sujet. C’est pourquoi, nous affirmons au FSD-BJ que la mesure de dissolution du Pastef est un abus d’autorité et est injuste parce que précipitée et excessive ». Récusant toujours la dissolution de Pastef, il trouve que « la décision anticipe sur la décision de justice qui va sanctionner l’instruction judiciaire contre le président de Pastef ». Mieux ajoute-t-il, « la précipitation va encore conforter l’acharnement dont Pastef est victime depuis de nombreuses années ». Et d’ajouter : l’emprisonnement de Sonko comme la dissolution de son parti « est une entorse majeure aux efforts de paix fournis par les forces vives de la nation et surtout annihile l’espoir d’une désescalade née du dialogue national».
Source : Sudquotidien