Peur panique ! La chronique de KACCOR sur l’audience de mardi
Le jeu doit en valoir la chandelle. Pensez-vous, mobiliser toutes les forces de sécurité comme si le pays devait faire face à une menace terroriste d’envergure, mobiliser toute l’administration territoriale, enrôler des avocats gracieusement payés par le contribuable, interdire la circulation des motocyclettes et cyclomoteurs, transformer le palais de justice de Dakar en camp retranché et mettre en première ligne l’agent judiciaire de l’Etat !
Ce procès devait revêtir un enjeu crucial pour la République. L’homme pour qui toute cette armada est déployée doit décidément être très dangereux. Du moins, il pourrait se révéler très cruel pour ceux qui lui réservent un tel traitement de faveur. Tout cela pour priver un citoyen du droit de se présenter à la mère des élections dans son pays. Celle qui permet de choisir le
président de la République.
Voir des avocats cracher du venin et l’agent judiciaire de l’Etat (donc de nous tous en principe et pas seulement de l’APR-Benno) se démener comme un beau diable toujours dans le but de s’op-
poser à la réinscription de ce citoyen — il est vrai pas comme les autres! — sur les listes électorales… comme cela nous semble étrange ! Mais de quoi ont-ils donc peur vu que, comme ils le fanfaronnent, leur Chef a bien travaillé et est particulièrement aimé par son bon peuple ?
Il y a quelque chose qui nous échappe dans tout cela, apparemment. Beaucoup de spécialistes du droit — pour ne pas dire la majorité d’entre eux et parmi les plus brillants —soutiennent que l’opposant le plus célèbre
du pays garde intacts ses droits d’être candidat à la présidentielle. On pourrait alors se demander de quoi a bien peur l’Etat pour s’opposer avec hargne à ce qu’un citoyen qui n’est ni un détourneur de nos deniers publics ni un criminel, puisse prétendre à la magistrature suprême. La brave procureure Marieme Diop Guèye avait bien raison de les apostropher sur ce point. Qu’est-ce
que cela pourrait bien leur coûter de remettre à Ousmane Sonko ses fiches de parrainage ?
Ce dès lors que, s’il ne remplit pas les conditions pour être candidat, le Conseil Constitutionnel le recalera. Encore une fois,
qu’est-ce qui explique leur peur ?
Source : Pressafrik