MEDIAS : Les journaux inondent les kiosques
En avril 2023, 45 journaux ont été enregistrés par le ministère de la Communication. À moins de 3 mois de l’élection présidentielle du 25 février, d’autres canards voient le jour. On en compte, aujourd’hui, une cinquantaine. Dans les revues de presse, on remarque plusieurs noms : Le Public, Le Dakarois, Révélation, Express, Tambour Quotidien, entre autres.
Pour la plupart de ces journaux, difficile de retrouver leurs versions sur papier dans les kiosques. Seules les versions électroniques partagées sur Whatsapp et les réseaux sociaux sont disponibles.
Interrogée sur la question, notre consœur Matel BOCOUM affirme que la plupart de ces tabloïds vont disparaître de la circulation au lendemain de la présidentielle. «L’expérience nous a montrés que ces journaux ne cherchent pas à s’inscrire dans la durée. Leurs propriétaires, conscients du pouvoir des médias, profitent généralement de la période électorale pour conditionner les esprits, notamment les masses. On se rend compte que la plupart des médias ne sont pas disponibles dans les kiosques. Il est même difficile de disposer de leur PDF. Ils ont un objectif précis et vont disparaître après les élections», laisse-t-elle entendre.
Signe de vitalité ou recul démocratique, la journaliste tranche : «On pense que la pluralité des médias traduit d’une vitalité de la presse sénégalaise, mais je pense que celle qui est en cours finit par créer un effet contraire. Cette nouvelle tendance notée depuis quelques années risque de décrédibiliser la presse et porter un sacré coup aux médias», ajoute Mme BOCOUM.
D’autres pensent, cependant, le contraire. Basé au Canada, M. D. C. prédit la mort imminente de la presse papier au Sénégal : «Ça a tendance à disparaître, mais tout peut dépendre du contenu».
Source : Walfnet