Lors d’une édition spéciale en direct consacrée aux heurts qui se sont déclenchés ce dimanche, le ministre de la communication, des Télécommunications, Moussa Bocar Thiam avait menacé les responsables de l’organe de presse d’arrêter leur direct avant qu’il coupe le signal de la télévision. Cette menace a été de facto traduite en acte par Me Moussa Bocar Thiam. En réaction à cet acte, la coordination des association de presse dans un communiqué « dénonce une mesure excessive » et « inadmissible ».par ailleurs, la CAP apporte son soutien sans réserve au groupe Walfadjri.
« La Coordination des Associations de Presse (CAP) s’inquiète de la situation actuelle avec la coupure du signal du groupe Walfadjri ! Nous dénonçons avec énergie cette mesure excessive qui est inadmissible dans un pays démocratique comme le Sénégal », lâche dans un communiqué la coordination des associations de presse (CAP).
Par ailleurs, souligne le communiqué, « Les Associations de Presse qui apportent un soutien sans réserve au groupe Walfadjri condamnent par la même occasion l’immixtion dangereuse et liberticide du Ministre en charge de la Communication dans les programmes de la télévision Walfadjri. Un ministre de tutelle de surcroît un avocat, qui ne respecte pas les voies légales pour couper un signal. »
Aussi indique-t-on dans le document, « La CAP dénonce également l’interpellation des professionnels de médias, qui étaient sur le terrain pour la couverture médiatique d’une activité politique. Des Femmes Journalistes ont été brutalisées, arrêtées et humiliées par des éléments de la Gendarmerie Nationale avant d’être relâchées ce dimanche février 2024! Nous dénonçons les actes inacceptables et appelons les forces de défense et sécurité à plus de retenue.
Toutefois, « La CAP tient à rappeler à tous les acteurs que la mission d’informer juste et vraie est garantie par la Constitution de la République du Sénégal et qu’à ce titre les journalistes ont le droit de l’exercer quelles que soient les circonstances. La CAP se tiendra debout contre tout abus envers les professionnels des médias », lit-on dans le communiqué de la CAP.
Et de conclure « nous invitons les reporters sur le terrain à plus de prudence durant cette période relativement complexe. »
Source : Sudquotidien