Préparation des examens et concours 2023-2024 : 19 mesures pour bonifier le processus
Le Premier Ministre Ousmane Sonko a présidé, le samedi 18 mai à la Sphère ministérielle HabibThiam de Diamniadio, un Conseil interministériel sur la préparation des examens et concours de l’année scolaire 2023-2024. Au sortir de cette rencontre, 19 mesures ont été prises pour une bonne maitrise du calendrier.
Dans quelques jours, les apprenants vont démarrer les différents examens scolaires. Pour un bon déroulement des épreuves, le gouvernement du Sénégal a tenu un Conseil interministériel sur la préparation des examens et concours. Le Premier ministre Ousmane Sonko qui a présidé la rencontre, samedi dernier, compte s’attaquer à trois problématiques dont le capital humain, la révision des programmes avec l’introduction des langues nationales mais aussi l’état civil qui fait que beaucoup d’apprenants en classe d’examens, se voient bloqués, faute d’Etat civil non conforme ou encore fictif, ainsi que le remboursement des frais de correction pour les enseignants. Au sortir de cette rencontre, dix-neuf (19) mesures ont été prises par le Premier Ministre pour un bon déroulement des examens et concours pour l’année 2023-2024. Ainsi, au tire du convoyage, de la sécurisation des épreuves et des centres d’examens, M. Sonko a engagé les Ministres chargés de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, en relation avec les Ministres des Forces Armées, de l’Intérieur, des Collectivités territoriales et des Transports terrestres à procéder à la mutualisation des ressources et moyens logistiques pour assurer le convoyage sécurisé des épreuves d’examen mais aussi d’assurer la sécurité des centres d’examen et des personnels mobilisés. Il a aussi donné des instructions aux ministres chargés de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, de l’Assainissement, des Collectivités territoriales et de l’Environnement, en collaboration avec les communautés, à assurer la mise en état et la propreté des centres d’examen. Dans la foulée, le chef du gouvernement a invité les Ministres en charge de l’Energie, de l’Hydraulique et de l’assainissement, en relation avec les Ministres chargés de l’organisation des examens et concours, et le Ministre chargé des Collectivités territoriales à assurer l’approvisionnement en eau et la mise hors délestage des centres d’examen, ainsi que la mise sur pied d’un dispositif de prévention des inondations durant toute la période des examens scolaires.
DU DEROULEMENT DES EXAMENS
Pour le déroulement des examens, le Premier ministre, a engagé le Ministre de l’Education nationale, en relation avec le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique et le Ministre chargé des collectivités territoriales, à mettre en place un dispositif de recueil d’identité des élèves inscrits à l’examen du CFEE et ne disposant pas de pièces d’état civil, aux fins de constituer une base de données à exploiter en vue de corriger cette situation. Au Ministre de l’éducation nationale, en relation avec le Ministre chargé de l’enseignement supérieur et le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Premier ministre a demandé d’approfondir l’analyse du rejet des dossiers d’élèves au titre de baccalauréat et, le cas échéant, faire procéder aux régularisations nécessaires avant le démarrage des épreuves. Il a aussi engagé les Ministres chargés de la Justice et des Collectivités territoriales, en collaboration étroite avec les Maires et leurs associations, à apporter un traitement «intransigeant» aux abus sur l’état civil, notamment en identifiant et en sanctionnant les auteurs de contrefaçon dans les mairies et leurs complices externes. Le Ministre de la Santé et de l’action sociale, en relation avec les Ministres concernés, est appelé à mettre en place un dispositif opérationnel de prise en charge sanitaire des candidats et de tous les personnels mobilisés autour des examens et concours, durant les épreuves physiques, les jours d’examen et de proclamation des résultats. L Premier ministre a aussi donné des instructions aux Ministres chargés de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, à mettre sur pied, dans tous les centres d’examen, un dispositif opérationnel de prise en charge des candidats et des personnes à besoin spécifique.
ASPECTS FINANCIERS
Pour le remboursement des frais de correction et autres, M. Sonko a engagé le Ministre des Finances et du budget, en relation avec les Ministres chargés de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, à mobiliser les ressources financières nécessaires pour la prise en charge correcte des besoins d’organisation des examens et concours, notamment en créditant la caisse d’avance pour le paiement des indemnités de déplacement des correcteurs, des présidents de Jury du BAC, d’EPS, du bac général et technique ; en augmentant le Fonds d’Appui à l’Examen du Baccalauréat (FAEB), au prorata de l’évolution de l’effectif de candidats ; en soldant le passif de 2023 des frais de mission liés aux examens et concours (indemnités et déplacements). Il a aussi engagé le Ministre de la Formation professionnelle, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, à prendre les dispositions appropriées, pour assurer la disponibilité de la matière d’œuvre (intrants pédagogiques) pour les examens professionnels et techniques. Au Ministre en charge de l’Education nationale, en relation avec le Ministre chargé de la Fonction Publique, le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre chargé du Numérique, il a été donné instructions de mettre en place un guichet unique pour vider toutes les instances des arrêtés d’admission aux examens professionnels avant le 30 juin 2024 et prendre les dispositions nécessaires pour payer les frais de mission liés aux examens et concours (indemnités et déplacements), au plus tard le 30 novembre 2024, conformément aux engagements pris avec les partenaires sociaux.
PERSPECTIVES ET SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DES DECISIONS
Le Pm a engagé par suite le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, et le Ministre de l’Education nationale, à examiner l’opportunité de recourir à l’Imprimerie nationale du Sénégal et à l’Imprimerie du Ministère de l’Education nationale (IMPRIMEN), pour l’impression des épreuves des examens et concours nationaux. le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, en relation avec les Ministres chargés de l’Education nationale, des Collectivités territoriales, de l’Intérieur, de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, de la Santé, de la Justice, des Affaires étrangères et du Numérique, a été instruit à programmer avant la fin du mois de juillet, une réunion interministérielle sur la question de l’Etat civil dans les écoles. Aux Ministres chargés de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, en relation avec les Ministres chargés du Numérique et des Collectivités territoriales, il a été demandé d’entreprendre la digitalisation sécurisée de tout le processus d’organisation des examens y compris, la proposition d’un mode opératoire pour le paiement digitalisé des frais d’examen ; de mettre en place un système de numérisation et d’archivage des diplômes de baccalauréat. Quant au Ministre de l’Enseignement supérieur, en relation avec les Ministres concernés, il a été engagé à examiner l’opportunité de réviser du statut juridique de l’Office du Baccalauréat en le dotant d’une autonomie administrative et financière. Le Ministre de l’Education nationale, en relation avec le Ministre de l’Enseignement supérieur, devra par ailleurs procéder à l’évaluation de l’application effective des règles régissant l’organisation et la correction des épreuves en langue arabe et pour la filière arabo-islamique. Et, en relation avec le Ministre chargé des Finances, instruction lui a aussi été donné d’examiner les modalités de gestion du Fonds d’appui aux examens et concours. Le Pm a dans la même engagé le Ministre de la Formation professionnelle d’examiner, en relation avec les partenaires sociaux et les structures représentatives des apprenants, l’opportunité de procéder à la suppression des notes éliminatoires de certaines épreuves des examens et concours de l’enseignement technique et professionnel. <Enfin, le Secrétaire général du Gouvernement, en relation avec les Ministres chargés de l’Enseignement supérieur, de l’Education nationale, et de la Formation professionnelle, est chargé d’assurer le suivi de la mise en œuvre des décisions issues du Conseil interministériel, et à en faire le compte rendu régulier.
Source : Sudquotidien